À Strasbourg, plus d’une centaine de personnes, dont une forte proportion de jeunes et de nouveaux contacts, sont venues jeudi 2 février durant plus de deux heures, assister au meeting de Philippe Poutou (il s’agit de la plus importante réunion publique électorale du NPA depuis sa création à Strasbourg), organisé par l’ensemble des militantEs du NPA67. Une camarade du secteur jeunes est tout d’abord intervenue sur les attaques dont la jeunesse est aujourd’hui la cible et sur nos propositions ; un camarade est revenu, ensuite, entre autres, sur la façon dont se décline la crise en Alsace (temps partiel, fermetures de boîtes, licenciements) rappelant aussi par ailleurs notre participation à la mobilisation pour la fermeture de la centrale de Fessenheim. Philippe, lui, a expliqué les raisons d’une candidature anticapitaliste, décrivant les politiques d’austérité en cours et à venir, notre souhait bien sûr de contribuer à dégager Sarkozy mais notre refus, aussi, des futures politiques antisociales que mènerait inévitablement Hollande. Les discussions, par la suite, avec la salle ont principalement porté sur deux points — sans oublier « l’affaire » Mégaupload. D’une part, la question des alliances (avec le Front de Gauche et LO) et, d’autre part, le rapport du NPA aux institutions européennes et françaises (si Poutou devenait président…). Philippe a regretté les divisions de la gauche anticapitaliste, rappelé nos combats communs mais aussi nos différences : LO ne poursuit pas le projet d’un mouvement anticapitaliste large et le Front de Gauche ne souhaite de toute évidence pas clarifier la question de son indépendance vis-à-vis du PS. Sur le second point, nos propositions que Philippe a détaillées s’avèrent effectivement incompatibles avec le système actuel ; il n’est pas question de gérer les institutions antisociales et antidémocratiques pas plus que de faire croire qu’elles seraient réformables. La candidature de Poutou n’est pas là, dans cette campagne, pour créer de nouvelles illusions : il n’existe pas de sauveur suprême, mais la seule et puissante capacité des peuples à prendre en main leurs affaires.
Correspondant