350 personnes se sont retrouvées jeudi 24 novembre à la Bourse du travail de Saint-Denis (93) pour un meeting autour de Philippe Poutou, le candidat du NPA.
Le collectif des habitantEs du 168 avenue Wilson à Saint- Denis a décrit la lutte des quelques 80 personnes expulséEs en dehors de tout cadre légal de leur logement le 25 août dernier et qui campent devant l’immeuble évacué. La plupart sont sans-papiers et l’État refuse tout hébergement, pas même pour les enfants de moins de 3 ans. Une collecte a été organisée à la fin du meeting.
Porte-parole du NPA, Christine Poupin est revenue sur la COP22 de Marrakech. Tandis que les officiels détricotaient l’accord signé l’an dernier à Paris (trop contraignant malgré ses insuffisances...), les mouvements qui résistent aux grands projets inutiles et destructeurs se sont rencontrés et ont manifesté. En France, c’est à Notre-Dame-des-Landes que se jouera dans les semaines à venir le bras de fer.
David, enseignant au lycée Maupassant de Colombes et un des animateurs du collectif « Touche pas à ma ZEP », a rappelé les étapes de la mobilisation. Après 4 journées de grèves, la mobilisation regroupe 87 lycées dans 14 académies pour réclamer une carte élargie des lycées en éducation prioritaire. Avec en ligne de mire la grève du mardi 29 novembre...
Armelle Pertus, porte-parole de la campagne, est intervenue pour dénoncer l’état d’urgence et la répression policière et judiciaire. Derniers exemples, l’acharnement contre la famille d’Adama Traoré, avec les poursuites contre sa sœur Assa et la mise en détention de deux frères, et la répression patronale qui frappe dans les entreprises (dont notre camarade Gaël de Sud Poste 92).
Enfin Berivan, militante du Centre démocratique kurde en France, a appelé à la solidarité du mouvement ouvrier et démocratique contre le « coup d’État » d’Erdogan. Les poursuites contre toutEs celles et ceux qui résistent ne concernent pas que les Kurdes bombardés, arrêtés, mais aussi les dizaines de milliers de fonctionnaires licenciés, les milliers de journalistes, intellectuelEs, éluEs emprisonnés.
Leurs campagnes et la nôtre
En écho de ces mobilisations, Philippe Poutou est intervenu sur la situation de cet entre-deux-tours de la primaire de la droite, avant celle du PS... Des échéances qui monopolisent l’espace médiatique en décalage complet avec les réalités sociales et les préoccupations du monde du travail et de la jeunesse.
Il est revenu sur toutes les résistances qui, depuis la fin de l’été n’ont pas repris au niveau du printemps, mais qui marquent la volonté de divers secteurs de ne pas se laisser faire. L’émiettement et le caractère partiel des revendications posent la question de la convergence dans un mouvement contre ce gouvernement et contre toutes les politiques au service du Medef.
C’est aussi le sens de la campagne du NPA dans le cadre des échéances présidentielles : redonner confiance dans les possibilités de lutter et de gagner, en mettant en avant un plan de revendications d’urgence sociale et démocratique ; face aux trahisons des partis de la « gauche institutionnelle », faire vivre les valeurs du mouvement ouvrier, la solidarité de classe, et l’internationalisme ; faire partager nos convictions anticapitalistes pour s’organiser, car il est urgent d’en finir avec cette société.
Cathy Billard