Vendredi 13 octobre, à quelques jours de la commémoration du 17 octobre 1961, le Collectif « D’ailleurs nous sommes d’Ici » 67 avait invité Olivier Le Cour Grandmaison pour une réunion publique sur le thème « La colonisation : des crimes contre l’humanité ? » Plus d’une soixantaine de personnes ont participé à l’initiative.
La colonisation étant un sujet très vaste, l’intervention a surtout porté sur le massacre du 17 octobre 1961, sous la présidence de Charles de Gaulle. À l’époque le couvre-feu, instauré par Maurice Papon avec l’aval du gouvernement, ne concernait que ceux qui étaient nommés « Français musulmans d’Algérie ».
14 000 manifestantEs (sur les 30 000) ont été raflés selon une technique policière qui avait émergé à la fin du 19e siècle et qui avait été notamment utilisée sous Vichy. Violences extrêmes, exécutions sommaires, noyades… ont fait entre 250 et 300 morts. La police a utilisé des méthodes spécifiques vis-à-vis des « FMA » ou Français musulmans d’Algérie : tortures, « disparitions forcées ». Des techniques de guerre contre-révolutionnaire importées à Paris par Papon après la bataille d’Alger.
Un crime contre l’humanité selon la définition du droit international : « violation délibérée et ignominieuse des droits fondamentaux d’un individu ou d’un groupe d’individus inspirée par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux »
Jusqu’à aujourd’hui, aucun chef d’État français n’a eu le courage de le reconnaître. Le combat pour la vérité et la justice continue.