20 ans après la mort de Zyed et Bouna, l’intervention d’Amel, de la commission antiracisme du NPA, a permis de revenir sur deux décennies de violences policières et racistes lors de notre réunion publique.
En 2023, suite au meurtre de Nahel, la jeunesse racisée des quartiers populaires de St-Nazaire s’était soulevée pour dénoncer ce crime policier. Les rivalités de quartier avaient alors disparu le temps de ces soirées de révolte qui avaient montré une réelle conscience de classe et antiraciste.
Affaiblir, désarmer et démanteler la police
Amel est revenue sur la nécessité, pour les militantEs révolutionnaires, de mener un travail régulier contre les violences policières avec les premierEs concernéEs, « pour ne pas attendre un nouveau crime policier pour agir ». L’activité du comité pour préparer cette initiative a permis d’engager ce processus avec un accueil déterminé dans les quartiers populaires et auprès des personnes qui subissent le racisme. Cette réunion a également permis de comprendre pourquoi articuler des revendications pour affaiblir, désarmer et démanteler la police est crucial pour s’attaquer à un système capitaliste et colonial qui s’appuie sur la police pour maintenir son ordre. Le désarmement de la police municipale sera d’ailleurs une des revendications de la liste unitaire à laquelle nous participons pour les élections municipales.
Une lutte antifasciste
Les vociférations du RN dans la presse contre notre réunion ont montré que dénoncer les violences policières et les violences racistes est une bonne façon de faire vivre notre antifascisme. Nous remercions l’ensemble des camarades qui sont venuEs apporter leur solidarité afin d’être en capacité, quoi qu’il arrive, de tenir la réunion publique. Les échanges avec la cinquantaine de participantEs sont venus questionner les difficultés à agir contre les violences policières et le développement de la surveillance généralisée dans un contexte où autoritarisme et lois sécuritaires paraissent indépassables. Ils ont révélé que ce sujet était primordial car sans analyse des fondements de la répression, elle peut rapidement tétaniser. Ils ont également conduit plusieurs personnes, assistant à une réunion publique pour la première fois, à vouloir militer. Les participantEs se sont quittéEs avec la ferme intention de poursuivre le travail contre les violences racistes et policières.
Le comité du bassin nazairien