La première rencontre nationale des salariés du privé et du public, des précaires et des privés d’emploi du NPA s’est tenue les 28 et 29 novembre. Une rencontre riche en débats sur notre intervention dans les luttes. Près de 230 militants, venus de tout le territoire, se sont retrouvés à la Bourse du travail de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), les 28 et 29 novembre. Dans un contexte de crise sans précédent où les capitalistes, le patronat et le gouvernement intensifient leurs attaques contre le monde du travail pour lui faire payer la crise, cette réunion était importante pour discuter et approfondir nos revendications et notre stratégie sur le terrain des luttes. L’introduction, faite par trois militantes, a placé la réunion dans le cadre de notre campagne « Nos emplois, pas leurs profits » et a fait le point sur la crise, les licenciements, les réorganisations, les attaques du gouvernement et leurs conséquences sur les salariés, les précaires et les privés d’emplois.
Nous nous sommes ensuite répartis en six commissions pour approfondir les différents axes de notre campagne et permettre une plus large prise de parole au sein de groupes restreints. Les interventions ont porté sur la revendication d’interdiction des licenciements, la lutte contre les privatisations, la défense des services publics, la création d’emplois socialement et écologiquement utiles, la lutte contre la précarité et le chômage, la défense de la santé au travail en travaillant moins, mieux et moins durement. Deux autres commissions avaient pour thème l’animation de notre campagne emploi et la confiscation des profits pour les utiliser à défendre nos emplois et nos vies. Ces commissions ont permis des échanges riches et de partager différentes expériences. La conférence a été l’occasion de travailler à la construction de nos secteurs d’activité. Les cheminots, les postiers, le personnel de l’éducation, de la santé, les travailleurs de l’automobile (équipementiers et constructeurs), du commerce, de la chimie, du transport aérien, de l’inspection du travail et les précaires se sont réunis en fin d’après-midi samedi pour discuter de ce qui se passait dans leurs secteurs et de la façon d’intervenir du NPA. La première journée s’est terminée autour d’un apéritif permettant de poursuivre les discussions et de faire connaissance autour d’un verre. Pas trop tard, car les travaux du lendemain ont repris de bonne heure sous forme de deux tables rondes sur les mobilisations et l’intervention du NPA. La première table ronde avait pour thème les luttes de Molex, Freescale, Ford, H&M et l’expérience du comité de résistance ouvrière de la Meuse. Les interventions ont montré la difficulté de l’isolement quand on bataille contre les suppressions d’emplois et les fermetures dans les petits sites. Elles ont insisté sur la nécessité de faire connaître sa lutte à l’extérieur et de se coordonner avec d’autres secteurs ou entreprises en lutte. Le débat a aussi montré l’utilité que peut avoir dans ces circonstances le NPA, à l’intérieur comme à l’extérieur des entreprises. La deuxième table ronde avait pour thème les luttes liant usagers et salariés (privatisation de La Poste, fermeture des centres IVG, etc.), les luttes des travailleurs sans papiers, des précaires et des privés d’emploi. Elle a montré les formes diverses prises par ces luttes avec des interventions fortes de camarades sans papiers qui se battent depuis plusieurs semaines pour leur régularisation. Ce week-end a été très encourageant pour la suite. Il a montré que le NPA était aujourd’hui implanté dans de nombreuses entreprises du privé, dans le secteur public et chez les plus précaires et que, même dans un contexte difficile, nous étions réactifs et utiles aux salariés en lutte. Elle a aussi permis de donner des « armes revendicatives » à l’ensemble des militants. Sandra Demarcq