Philippe Poutou, tête de liste du grand sud-ouest du nouveau parti anticapitaliste (NPA) pour les Européennes, a poursuivi sa croisade, hier soir à Albi, pour une Europe des travailleurs et des peuples. Cet ouvrier auto de 47 ans, militant syndical le dit clairement.
«On se présente pour a voir des élus et poursuivre le travail déjà engagé. Mais il faudra faire 7 % pour avoir un élu ; ça va être dur, on n'est pas là pour faire de la figuration masi prendre nos affaires en main. Il faut qu'on agisse, qu'on s'organise nous-même, tous ensemble». Le NPA soutient les listes anticapitalistes belges, grecques, espagnoles. «Il y a un ras-le-bol général, une colère qui se cristallise au sein des classes populaires, des jeunes. Il manque une perspective à gauche, au sens large, un espoir et les gens votent n'importe quoi». Mais la politique volontariste unitaire a du mal à passer et c'est en ordre de bataille dispersé que le NPA, le Front de gauche et Lutte ouvrière partent en guerre pour une meilleure Europe, plus large et plus solidaire. «On aurait dû se serrer les coudes autour d'un axe commun, avec une liste commune» regrette Philippe Poutou. L'Europe forteresse, personne n'en veut au NPA. Pour Nicolas Bestard, 37 ans, 15e sur la liste, «cette Europe, on la combat pour instaurer une Europe des peuples, des travailleurs, fondée sur les acquis sociaux, harmonisés vers le haut pour tous».
P S.