Par Oanna Favennec et Olivier Uguen, France Bleu Gironde et France Bleu.
VIDÉO - Désigné dimanche à Nanterre candidat du NPA, le Nouveau parti anticapitaliste, pour la prochaine élection présidentielle, le mécanicien de Blanquefort était l'invité de France Bleu Gironde ce mardi matin.
Philippe Poutou est reparti pour un tour. A 13 mois de l'élection, l'ouvrier de Ford à Blanquefort se relance dans la bataille de la présidentielle et accordait ce mardi matin l'une de ses premières interviews de candidat à France Bleu Gironde, deux jours après avoir été désigné par son parti, le NPA, réuni en conférence nationale, à plus de 95% des voix.
Au micro de Florence Pérusin et Dominique Bourdot, Philippe Poutou avoue qu'il n'avait pas forcément envie de se représenter : "Ce qui nous gêne dans cette élection-là – je dis nous parce que ça gêne aussi Olivier Besancenot qui n’a pas envie de repartir - c’est l’hyper personnalisation de cette élection. Nous on est plutôt collectif, on a plutôt envie de représenter des collègues, des copains, des amis, des gens des quartiers, et là on se retrouve tout seul, devant".
“Le PS est forcément notre adversaire”
Le candidat du NPA, qui se lance "très tôt pour obtenir les 500 parrainages" d'élus nécessaires à toute candidature, veut "s’affronter à notre adversaire qui est réel, c’est à dire les possédants, les capitalistes (...). Le PS est forcément notre adversaire parce qu’il mène depuis cinq ans une politique qui est profondément anti-sociale, qui surprend pas mal de monde, d’une servilité ou d’un zèle incroyable envers le Medef. Nous c’est simple : il faut que ça pète", explique-t-il.
Philippe Poutou dit regretter voir une extrême gauche "divisée" à l'approche de l'élection présidentielle. "Au niveau des états-majors il n’y a pas de liens alors qu’on se retrouve dans les mouvements de lutte".
Pendant la campagne, le Girondin conservera ses activités d'ouvrier chez Ford à Blanquefort. Il tient à rester à l’usine tout en menant campagne, notamment parce que "l’avenir de l’usine est encore menacée", "il y a une bataille à mener pour faire pression et pour sauver cette usine et tous les emplois" à Blanquefort.
En 2012, alors que Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche) s'était positionné comme le quatrième homme du premier tour, Philippe Poutou avait réuni 1,15% des voix.