Depuis plusieurs mois, des associations se sont groupées dans les Hauts-de-Seine pour lutter contre l’aggravation des conditions d’accueil des personnes étrangères à la préfecture de Nanterre et dans les sous-préfectures.
La presse en avait été choquée cet été : des files d’attente toute la nuit, et plusieurs heures dans la journée pour celles et ceux qui avaient pu entrer, souvent pour découvrir que pour leur démarche il faut prendre rendez-vous, ou obtenir seulement la liste des documents à fournir.
File d’attente solidaire
Depuis, les choses se sont un petit peu améliorées mais les conditions restent indignes. Il y a toujours des gens qui passent la nuit dehors, et les informations données par la préfecture sont mal faites et parfois contradictoires.
20 associations1 qui se groupent, et qui n’en avaient pas l’habitude, c’était déjà une petite réussite ! Le 11 décembre, malgré les rafales de vent et de pluie, 150 personnes ont répondu à notre appel pour proposer café et croissants, manifester dans une file d’attente solidaire qui a fait plusieurs fois le tour du rond-point devant la préfecture, entraînées par la Fanfare invisible, et proposer des cartes postales où 150 personnes ont pu écrire leur galère à la préfecture. Cartes que la délégation reçue a transmises aux représentants du préfet, et deux femmes qui viennent de subir ces mauvaises conditions ont pu leur dire en direct. S’ils ont été émus, ils l’ont bien caché dans des discours sur « pas d’accueil inconditionnel des étrangers en France »…
Nous avons déjà obtenu la mise en place de réunions régulières. À suivre…
Isabelle Guichard
- 1. Collectif Droit à l’accueil : Secours catholique, Mrap, Asti, Resf, Ccfd, Atmf, Attac, Ldh, Cimade, Amoureux au ban public, et des associations locales.