Depuis 2014, plus de 10 000 migrantEs ont perdu la vie en Méditerranée en tentant de rejoindre l’Europe : tels sont les sinistres statistiques délivrées ce mardi 7 juin à Genève par un porte-parole du Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés. En 2014, il y a eu 3 500 mortEs, l’an dernier 3 771, auxquels s’ajoutent 2 814 décès depuis le début de cette année. Depuis 2014, le chiffre des morts en mer Méditerranée ne cesse d’augmenter, indique le décompte macabre.
Selon une autre organisation internationale, l’OIM (Organisation internationale pour les migrations), qui ne dépend pas de l’ONU, depuis le début de l’année 2016, il y a eu 2 809 mortEs en Méditerranée, à comparer avec les 1 838 mortEs du 1er semestre 2015. « Le nombre de décès en Méditerranée en 2016 dépasse de presque 1 000 personnes le bilan du premier semestre 2015, alors qu’il reste encore trois semaines avant la fin du premier semestre 2016 », indique l’OIM. L’organisation donne également des précisions sur le naufrage la semaine dernière d’un bateau de migrantEs au large des côtes de la Crète. D’après des témoignages, 648 à 650 personnes étaient à bord du bateau, et 320 manquent à l’appel...
Ces chiffres sont un terrible acte d’accusation contre la politique des États européens. Ils sont non seulement coupables de non-assistance à personne en danger mais directement responsables de la situation qui contraint des centaines de milliers de femmes, d’hommes, d’enfants à risquer leur vie pour fuir la misère et la guerre. L’ouverture des frontières est une mesure d’urgence pour mettre un terme à cette insupportable hécatombe.