Face aux offensives racistes, qui permettent et accompagnent la progression des extrêmes droites en France et dans le monde, il est essentiel de renforcer les orientations antiracistes à gauche. Racisme et capitalisme sont imbriqués, permettent la surexploitation d’une partie importante de la classe ouvrière dans le monde, en maintenant des salaires bas, en privant de droits les salariés sans-papiers et en altérisant de manière générale les personnes racisées. En outre, le racisme est souvent la justification des colonisations, des guerres et du durcissement de la répression, légitimée par un racisme d’État à peine voilé.
Le Conseil politique national (CPN) du NPA-A a voté récemment une motion sur l’antiracisme (17 pour, 3 contre, 3 abstentions, 4 NPPV). Nous avons décidé de poursuivre nos débats dans le cadre de notre revue mensuelle. Nous nous proposons de mettre en évidence les différentes positions qui traversent notre organisation, à travers l’argumentation contradictoire de camarades de notre direction politique.
Éclairer ces enjeux requiert aussi de mieux poser les termes de la discussion telle qu’elle a eu lieu, c’est pourquoi nous avons fait appel à des contributions de membres de la Commission nationale immigration et antiracisme (désormais CNIRE-CNAR) également membres du groupe non-mixte racisé du NPA-A, présent·es lors de la présentation de la résolution, pour expliciter les notions centrales qu’elle emploie et les perspectives politiques qu’elles impliquent.