Le 14 janvier aura lieu au tribunal correctionnel de Bergerac le procès des agresseurs d’Ibrahima Dia (cf. Tout est à nous ! n°196).
Ces trois individus avaient tendu un véritable piège à notre camarade alors qu’il se promenait, seul, près du village de Nabirat, en Dordogne, le 7 mai 2013. Lui barrant la route avec un tracteur, ils l’ont assailli de coups de poing et de pied, accompagnés d’injures racistes : « sale nègre, sale Antillais, sale pédé… on t’avait dit de rentrer chez toi dans ton 91 de merde… ».Ibrahima a dû recevoir des soins à l’hôpital, ses blessures ont nécessité un arrêt de travail, sans parler du traumatisme psychologique qu’il a subi. Mais contrairement à ce qui se passe souvent dans ces cas-là, Ibrahima avait porté plainte auprès de la gendarmerie.
Procès pour les agresseursLe procès fait suite à ce dépôt de plainte. Un moment difficile pour Ibrahima qui se retrouve face à ses agresseurs, mais c’est l’occasion de faire valoir tous ses droits, face à ceux qui lui dénient d’être un citoyen à part entière parce qu’il est noir. En Dordogne, comme en Essonne où vivent Ibrahima et sa famille, se sont constitués deux comités de soutien rassemblant de nombreuses organisations et associations afin d’accompagner et de soutenir matériellement et moralement Ibrahima, et de faire reconnaître la culpabilité de ses agresseurs. Une réunion publique est organisée le 10 janvier à Évry, et un départ collectif d’une quarantaine de personnes aura lieu depuis l’Essonne pour aller au tribunal de Bergerac le 14 janvier.
Correspondant