Nous tenons à préciser le sens commun de nos trois candidatures sur la liste présentée par le NPA. Nous avons pris ensemble cette décision parce que nous partageons la même histoire et que nous avons les mêmes objectifs. Tous les trois, nous avons été longtemps membres du PCF. Nous y avons eu des responsabilités départementales. Nous avons été candidats pour le PC à plusieurs élections. Après notre exclusion, pour des désaccords de fond, nous avons milité à la FDFC jusqu’à sa disparition. Enrichies des apports de l’écologie politique, stimulées par l’impudence d’un Sarkozy, confortées par la dérive droitière du PS, nos convictions n’ont fait que se renforcer.
Pour autant, nous ne sommes pas devenus gauchistes. Ni sur le contenu, ni sur la stratégie. Notre colère contre le système ne nous conduit ni à la surenchère verbale qui discrédite, ni à l’extrémisme revendicatif qui isole. Nous pensons, aujourd’hui encore plus qu’hier, que l’unité de ceux qui veulent que les choses changent et des organisations qui portent cette exigence est la seule arme dont nous disposons.
Nous estimons que le NPA, même si le chemin sera long, s’est engagé sur la bonne voie : celle d’une radicalité enprise avec le réel, et donc, celle du rassemblement. En témoignent, ici en Franche-Comté, les efforts accomplis et les concessions faites pour déboucher sur un accord. C’est en considération de cette volonté unitaire et pour la conforter que nous sommes sur la liste.
Le NPA ne pouvait accepter, comme le voulait le PC, d’envisager une fusion sans aucune condition avec la liste PS pour le 2ème tour. Oublié le programme ! Exit les engagements pris devant les électeurs ! Exit toute possibilité d’infléchir la politique du Conseil régional !Bien sûr, qu’il faut battre la droite ! Mais surtout, en finir avec les politiques de droites, qu’elles soient mises en oeuvre sans état d’âme par la droite elle-même, ou, avec un supplément d’âme, par un PS gangréné par le libéralisme.
Mais, la déception ne doit pas se transformer en rancoeur. Il faut continuer de se parler, en particulier dans les luttes où nous nous retrouvons côte à côte, parce que ce qui nous unit est incomparablement plus important que ce qui nous sépare.
Que personne ne se trompe d’adversaire !
C’est sur la droite qu’il faut taper !
Véronique Bourquin-Valzer, Claude Faivre, Sylvette Meyer