La mobilisation historique mondiale sur le climat du 21 septembre montre que les populations ont compris l’urgence à agir contre le réchauffement climatique. Les États, eux continuent à jouer double jeu, affichant qu’ils ont compris et sont concernés... tout en poursuivant la logique des capitalistes et des financiers.
Si la plupart des pays réunis le 23, à New York, ont réaffirmé qu’il fallait sortir des énergies fossiles (quel scoop !), ils n’ont pris aucun engagement nouveau pour financer les énergies renouvelables et les économies d’énergie, deux secteurs déterminants dans la lutte contre l’augmentation de gaz à effet de serre (GES), le principal moteur du réchauffement. Pire ! Certains États sont même prêts à remplacer le charbon par d’autres sources d’énergie, tout aussi dangereuses et productrices de GES, comme le nucléaire et les gaz de schiste...
D’autre part, à qui profitera la création d’un « fonds vert » de 100 milliards de dollars par an (Hollande propose de débourser 1 milliard) ? Sûrement moins aux États du sud qu’aux multinationales prêtes à investir dans les fausses solutions du « capitalisme vert », source pour elles de nouveaux débouchés et profits. Hollande et son gouvernement sont à côté de la plaque avec leur loi de transition énergétique au rabais et leur croissance verte compatibles avec le système.Rien à attendre de ceux qui défendent un modèle de croissance libéral sans limite. Une seule voie efficace contre l’emballement climatique : la rupture avec les modes de production et de consommation capitalistes directement responsables des crises écologiques et sociales. Mais ça, on ne l’obtiendra pas par les institutions, il faudra l’imposer par nos mobilisations !