Du 26 au 28 août, le rassemblement de Lézan (Gard) pour la transition énergétique a été un succès d’envergure nationale, avec des milliers de participants, dont de nombreux jeunes, venus à l’appel des associations qui forment les collectifs Stop Gaz de Schiste. Des délégations de militants européens avaient également fait le déplacement. Au-delà de l’opposition commune à l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels (huiles et gaz de schiste), le programme de débats proposait d’envisager la transition énergétique. À la fois de manière concrète et technique vis-à-vis de la sobriété énergétique et du développement des énergies renouvelables mais aussi dans les modes d’organisation et de mobilisation que cela implique. L’alternative était également présente dans le campement sur les « stands » divers de ceux qui expérimentent d’autres façons de produire leur énergie. Les questions de structuration, de relations aux organisations politiques et syndicales, de modes d’action sont probablement celles qui soulèvent le plus de débats. La convergence a adopté une feuille de route qui prône la sortie du système productiviste par le contrôle citoyen ; l’entrée dans la transition énergétique via la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la sortie des hydrocarbures, des agrocarburants et du nucléaire, la relocalisation économique et démocratique, la réappropriation publique et la reconversion, et enfin la participation à la convergence des luttes, notamment entre luttes sociales et environnementales. Le G20, le sommet de Durban et le Forum alternatif mondial de l’eau (à Marseille en 2012) font partie de l’agenda de mobilisations de la convergence pour les mois à venir.