Les conférences environnementales se suivent et se ressemblent.
Il y a un an Hollande avait affiché l'ambition de « faire de la France la nation de l’excellence environnementale ». Le bilan est plus que maigre.
Cette année, il annonce la loi sur la transition énergétique comme « l’un des textes les plus importants du quinquennat ». Prévue pour 2013, elle a été repoussée au printemps 2014 et maintenant à fin 2014 !
Il fixe comme perspective de réduire de 50% notre consommation d’énergie finale (pétrole, gaz, charbon) à l’horizon 2050. Mais cette annonce est loin de ce qui serait nécessaire. La France devrait diminuer chaque année ses émissions de CO2 fossile pour atteindre au minimum 80 à 95% de réduction d’ici 2050, avec une étape intermédiaire de 25 à 40% en 2020.
Sur le nucléaire, c'est toujours le flou sur la fermeture de Fessenheim et pas un mot sur les réacteurs de plus de trente ans (Tricastin, Bugey etc...).
Les mesures annoncées sont des mesurettes et surtout elles restent dans la droite ligne de la politique gouvernementale. Premier exemple : 2 000 emplois d’avenir seraient formés « pour conseiller les ménages dans la démarche de rénovation thermique de leur logement », rien à voir avec un véritable service public avec des moyens réels, mais le recours à la précarité et à la surexploitation des jeunes. Deuxième exemple la future contribution climat-énergie, ne sera que la transformation d'une partie du montant des taxes sur les produits énergétiques recalculée en fonction de leur teneur en CO2. Et Hollande de s'empresser d'ajouter qu'elle « donnera à nos entreprises un avantage compétitif en permettant de moins taxer le travail ». C'est toujours la même obsession, ne rien faire payer aux entreprises, ne pas toucher aux profits. Dans ces conditions les objectifs, plus que limités, ne seront même pas atteints.
Sauver le climat ou sauver le capitalisme ? Il faut choisir !
Montreuil, le 20 septembre 2013