Mercredi 6 juin, une trentaine de militants ont occupé une route sur la commune du Chefresne (Manche), afin de bloquer l’accès des camions au chantier de la ligne THT. En tête le maire de la commune, Jean-Claude Bossard, a réclamé le respect d’un arrêté municipal en date du 29 février 2008 qui interdit le passage de la ligne THT à moins de 500 mètres des maisons. Le ton est rapidement monté, et le maire ainsi que cinq autres militants ont été arrêtés par la gendarmerie et placés en garde à vue. Ils en sont ressortis au bout de dix heures sans qu’aucune charge sérieuse ne soit retenue contre eux.
Pour protester contre cette arrestation arbitraire, les dix élus de la communes réunis en conseil municipal le vendredi soir, ont décidé de ne pas organiser le premier tour des législatives. Et alors que le préfet les avait réquisitionnés, ils sont allés jusqu’à démissionner en bloc le samedi soir. Le premier tour des législatives s’est donc tenu dans la commune avec des élus démissionnaires.
Ces résistances sont la suite de l’occupation des arbres qui dure depuis le 29 mars dernier. En effet, des militants ont construit des plateformes et campent dans les arbres sur un terrain qui appartient au maire, depuis que les élagueurs se sont présentés pour abattre les arbres à l’emplacement des futurs pylônes et ainsi permettre la construction sur 160 km de la ligne THT, qui devrait acheminer l’électricité produite par l’EPR de Flamanville.
Le NPA soutient toutes les résistances qui visent l’arrêt de l’EPR et de sa ligne THT. Alors si la route de vos vacances passe par le sud manche, n’hésitez pas à aller saluer les militants anti-THT au Chefresne.