C’était non, ça reste non, plus que jamais ! Le 23 mars, à l’appel de la coordination antinucléaire de l’ouest, nous manifesterons contre le chargement en combustible, contre le démarrage de la centrale EPR de Flamanville, dans la Manche !
La fantomatique centrale EPR de Flamanville serait sur le point d’être mise en route ! On avait fini par croire que cela n’arriverait jamais, que les vents d’ouest soufflant sur le Cotentin avaient dissipé la folie des êtres humains que sont, malgré tout, les nucléocrates ! Mais ce serait mal les connaître ! Malgré les retards, indifférents aux incidents multiples et variés qui les ont occasionnés, en dépit des malfaçons très graves connues et reconnues de toutes et tous, ils comptent bien aller au bout de leur funeste projet et prétendent mettre en route l’EPR !
Leur acharnement...
Bien sûr, ils sont tenus… de s’y tenir ! Sinon qu’en serait-il de leur projet délirant de relancer la filière avec la construction de 14 nouveaux réacteurs, dits EPR2 ? Or ils y tiennent, et pour la macronie fébrile cette nouvelle tranche semble avoir la même place de fétiche politique que le dogme nucléaire occupait pour le gaullisme et le postgaullisme... sans compter le profit de leurs amis énergéticiens !
Que leur importe que leur cocotte-minute nucléaire reste un danger majeur ? Que leur importe que la cuve défectueuse de l’EPR de Flamanville ait été installée dans l’enceinte du réacteur et que malgré un risque évolutif de rupture de cette cuve non conforme, l’ASN ait autorisé EDF à charger l’EPR en combustible sous réserve d’un remplacement du couvercle de la cuve en 2024 ?
Que leur importe que, depuis 2021, les avaries et arrêts des 3 autres EPR (un en Finlande et deux en Chine) aient révélé un grave défaut de conception de la cuve, qui provoque des vibrations entraînant une rupture rapide des gaines de combustible qui contamine les circuits, mais aussi une perte de contrôle du pilotage de la réaction nucléaire. Cela a poussé EDF à retirer les assemblages combustibles des piscines, supposés être remplacés en mars 2024 par des assemblages renforcés...
Ils veulent à toute force faire démarrer cette centrale...pour pouvoir construire les suivantes ! N’est-ce pas la définition d’une fuite en avant ?
Notre détermination !
Nous savons que le nucléaire est dangereux. Nous savons que la construction de nouveaux réacteurs ne répond en rien aux nécessités du moment concernant l’abandon des énergies fossiles – les délais de construction de réacteurs nucléaires disqualifient cette option rapportée à l’urgence des exigences climatiques !
Nous savons que les solutions sont ailleurs : qu’il faut à la fois promouvoir des alternatives renouvelables, engager la définition démocratique des besoins et la mise en œuvre de solutions ambitieuses d’économies d’énergies. RTE et négaWatt ont élaboré des scénarios viables sans nucléaire… le NPA aussi ! Les mettre en œuvre supposerait l’expropriation des groupes de l’énergie sans indemnités ni rachat au sein d’un monopole public et une révolution dans l’organisation sociale et économique : agriculture, urbanisme, transports, services publics…
Et dans l’immédiat, relancer nos mobilisations, convaincre, lutter : pour cela, le NPA fera tout pour œuvrer à la réussite de la mobilisation du 23 mars à Caen !
Commission nationale écologie