Les 850 ouvriers licenciés de la SMESI, filiale de l'Office Chérifien des Phosphates, mènent depuis juillet 2009 une lutte déterminée pour leur réintégration et le droit à l'exercice de la liberté syndicale.
Suite à l'occupation le 20 avril 2010 de l'usine de Beni Idir du groupe, au blocage de son activité et à la marche de solidarité qui a réuni le 22 avril plus de 3000 personnes, une répression féroce s'est alors déchaînée : tirs de bombes lacrymogènes, tir en l'air à balles réelles, brutalités. Le bilan est très lourd : huit hospitalisations et quinze arrestations dans les rangs des manifestants. Samedi 24 avril, les quinze personnes gardées à vue ont été déférées devant le juge d'instruction qui a émis à leur encontre un mandat de dépôt. Mais le combat ne faiblit pas, en dépit la militarisation croissante de la région de Khourigba.
Le NPA, au nom de la solidarité internationale, condamne l'autisme patronal, l'arbitraire et l'injustice faite à des travailleurs en lutte pour leur droit à l'emploi. Il dénonce cette répression violente et réaffirme son entier soutien aux mineurs licenciés et à leurs familles.
Montreuil, le 25 avril 2010