Depuis lundi 17 octobre, les ouvrierEs de Geodis sont en grève reconductible, qui paralyse cette plateforme logistique, située sur le port de Gennevilliers et stratégique pour le groupe Geodis. La grève est ultra-majoritaire parmi les ouvrierEs du quai, mais pour le moment très peu de salariéEs des bureaux les ont rejoints.
Les revendications : 150 euros d’augmentation générale mensuelle pour touTEs, une prime de vacances de 100 euros, une augmentation individuelle de 100 euros pour les salariéEs qui en ont été privés depuis 5 ans, et une prime de repas de 14,34 euros pour les salariéEs en équipe.
Une grève partie pour durer
Grosse détermination des grévistes, alimentée par l’annonce des bénéfices 2021 de ce groupe dont la SNCF est actionnaire : 948 millions d’euros ! Détermination décuplée par la découverte fortuite des feuilles de paie de deux cadres détachés sur le site : en plus de leurs salaires mensuels dépassant les 25 000 euros, ils ont reçu une « prime objectif annuel » de 303 969 euros pour l’un et seulement 259 764 euros pour l’autre. C’est-à-dire 15 ans et 1 mois, et 12 ans et 10 mois, de salaire au SMIC, auquel sont assignés les ouvrierEs de Geodis. Et ces cadres ne font même pas partie des plus hauts dirigeants du groupe…
Jusqu’à maintenant, 23 octobre, seules réponses de la direction : promesse d’ouverture de NAO en janvier 2023 et… dépôt de plainte auprès du procureur pour prétendu vol de feuilles de paie. En fait, elle s’active pour tenter d’organiser un délestage des colis sur d’autres centres Geodis en régions, en évitant les centres d’Île-de-France jugés trop proches de Gennevilliers.
On peut donc présager une grève partie pour durer ! La solidarité s’organise : caisse de grève, rassemblement devant le site à l’initiative de l’UL CGT le mardi 25 à 17 h 30.
L’objectif est aussi d’étendre le mouvement à d’autres sites Geodis, malgré les divisions syndicales, certains étant tentés de négocier, contre des primes, le délestage des colis sur leur site.
Chèques de soutien à l’ordre de CGT Geodis Calberson IDF, à envoyer à UL CGT, 3, rue Lamartine, 92230 Gennevilliers.