Nestlé nettoie son portefeuille de marques, de celles qui sont les moins rentables... Paul Bulcke, DG de Nestlé, l’avait annoncé : pour gagner un point de croissance organique, Nestlé doit « taper » dans les activités qui ne respectent pas les critères financiers du groupe. Soit un potentiel hallucinant de 10 milliards d’euros du chiffre d’affaires concernés par cette réorganisation.
Toutes les unités Nestlé sont ainsi mises à contribution. La liste des sites et emplois touchés est vertigineuse. Pour y arriver, les méthodes sont nombreuses, mais la cession d’une partie du business hyper-rentable, c’est nouveau !
La segmentation du business Nestlé est telle que les dirigeants arrivent très facilement à détecter quelle branche il faut couper. C’est ce qui arrive aujourd’hui à la branche des accessoires animaux de NPPF, une sous-structure de Nestlé qui représente en France 1 milliard de CA, sa rentabilité est plus que raisonnable... Et NPPF touche pour le compte du fameux CICE près de 2,5 millions d’euros. NPPF aurait donc une responsabilité envers l’État et ses propres salariéEs, pour soutenir en priorité les emplois...
Un plan social déguisé
La cession de la division accessoire est un vrai cas d’école et un vrai test pour les démarches futures de Nestlé. L’articulation du projet est simple et diaboliquement efficace : céder à un repreneur tout ou partie de l’unité « sclérosée » pour que celui-ci face le « sale boulot ». Ainsi Nestlé garde les « mains propres » !
Seulement, NPPF est tombé sur un « os » ! La grande partie des 60 salariéEs qui compose cette cellule se bat, avec l’aide des membres du CCE et du cabinet qui expertisent le projet, pour que Nestlé arrête cet entêtement à vouloir passer en force. Tous se battent avec conviction et volonté acharnée.
Toutes les personnes qui connaissent ce projet s’accordent à dire qu’il n’est qu’un plan social déguisé qui mène les salariéEs à leur perte. Nestlé ne doit pas finaliser ce projet. S’il le fait, il ouvrira la boÎte de Pandore...
Correspondant