L’annonce du plan Renault de deux milliards d’économie, prévoyant la restructuration de 5 sites industriels en France, a entraîné des grèves avec des blocages de la production dans les trois usines des Fonderies de Bretagne, de Maubeuge puis de Choisy. La grève à Choisy a été levée vendredi 5 juin. Des grèves de plusieurs jours à chaque fois se sont ainsi succédé, une première depuis plusieurs années.
Dans les cas des Fonderies de Bretagne et de Maubeuge, ces grèves ont abouti à de vrais reculs de Renault, dans l’impossibilité d’appliquer immédiatement ses plans de démantèlement. Bien sûr que la direction de Renault n’a pas définitivement abandonné ses intentions, mais qu’elle ait été contrainte de reculer est un encouragement à la résistance à venir pour touTEs les salariéEs.
Les deux milliards d'économies sont toujours au programme, et toucheront les usines comme les centres techniques de Renault (Guyancourt et Lardy, où 700 millions d’euros de coupes sont prévus). C’est touTEs ensemble qu’il faudra y aller pour empêcher licenciements et suppressions d’emplois.
Pas de temps à perdre pour tisser des liens entre les équipes militantes des différentes usines afin de construire un rapport de force au niveau de tout Renault et pourquoi pas du secteur de l'Automobile.
La manifestation qui s’est déroulée samedi 6 juin dans les rues de Choisy (Val de Marne), suite à celles qui s’étaient déroulées la semaine dernière à Caudan, aux Fonderies de Bretagne puis à Maubeuge, a été un point d’appui pour cette mobilisation. À près d’un millier, les ouvrierEs de Choisy se sont retrouvéEs ainsi que des représentantEs d’autres établissements Renault – comme Lardy, Flins ou Guyancourt. Au-delà de Renault, le délégué central CGT de PSA était également là pour apporter son soutien, aux côtés d’autres entreprises du Val de Marne.
« Sénard, créateur de chômeurs !» : on entendra souvent ce cri face aux plans maintenus de Renault !