Publié le Mercredi 8 février 2023 à 18h09.

Sanofi : des salariéEs sanctionnés pour avoir revendiqué des hausses de salaires

Face aux mobilisations des salariéEs pour des augmentations de salaire, la direction de Sanofi menace et sanctionne avec des justifications fantaisistes.

Sur une quinzaine de sites, à l’occasion des NAO (négociations annuelles obligatoires), à la suite de propositions totalement inacceptables de la direction en matière salariale (rappelons les bénéfices records de Sanofi !), toute l’intersyndicale a lancé en novembre 2022 un ­mouvement de grève de plusieurs semaines.

À la fin de la grève, les menaces de sanctions et les sanctions tombent à Ambarès, au Trait, à Vitry. À Montpellier aussi : 15 salariéEs ont reçu une lettre recommandée de « recadrage », un gréviste actif non protégé est licencié et les deux représentantes syndicales de Sud-Chimie, Sandrine C. et Marion L., ont été convoquées le 2 février sous prétexte de faute lourde.

Inconsistance des faits reprochés

L’entretien entre la direction locale et les déléguées menacées a révélé la totale inconsistance des faits qui leur sont reprochés.

Dès la fin de l’entretien avec la direction, les organisations CFDT, CGT et Sud-Chimie ont organisé une AG du personnel sur le site qui a rassemblé 80 personnes. Puis, tard dans la matinée du 2 février, Sud-Chimie et la CGT ont participé à un rassemblement-conférence de presse devant l’entrée où une centaine de soutiens étaient présentEs : représentant national CGT Sanofi, UD CGT, éluEs LFI de Montpellier, porte-parole du NPA, du PCF, du PG, de RP, des GJ…

Dans son message de soutien, Philippe Poutou décrivait la grève comme « l’expression d’une juste colère face à ceux qui s’en mettent toujours plein les poches » et assurait de son « soutien dans leur combat Sandrine, Marion et aux autres camarades de Sanofi » et être « toujours là à vos côtés. Il faut en finir avec ce système ! »

Dans les interventions et les conversations était soulignée la constante dégradation de la situation des salariéEs de l’entreprise et de l’établissement, en prise directe avec la stagnation salariale, les restructurations, les démantèlements, les fermetures ou ventes de sites, les mutations, la sous-traitance, la précarisation et les méthodes de direction démotivantes.

Cette bonne mobilisation de soutien va se poursuivre afin de mettre en échec la volonté de la direction de couper des têtes pour dissuader les mobilisations de reprendre. Le NPA 34 continuera à y prendre toute sa part.

 

Version longue sur le site du NPA 34 : http://npaherault.blogspot.com/

http://npaherault.blogspot.com/2023/02/apres-la-greve-la-direction-de-sanofi.html