Le ministre des Armées Le Drian, puis Hollande, ont annoncé que la mission de l’opération Serval avait été « parfaitement accomplie.[...] Grâce à l’opération Serval qui achève sa tâche, il n’y a plus de sanctuaire pour les groupes terroristes au Mali ». Petit problème : si l’opération Serval, lancée le 11 janvier 2013, est bien terminée, ce n’est que pour céder la place à une autre opération militaire plus large et permanente au Sahel, qui mobilisera entre 3 000 et 4 000 militaires français, l’opération « Barkhane ». L’autosatisfaction officielle, pour le moins hypocrite, ne peut masquer les effets dramatiques de la politique française, depuis l’intervention en Libye jusqu’à celle du Mali, qui n’a fait qu’entretenir l’instabilité de toute la région et conduit à une escalade militaire. Un millier d’hommes restera au Mali, sur les 1 700 qui y étaient. Donc rien n’y est réglé. Le Mali sera associé à l’opération ainsi que la Mauritanie, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad. Elle comptera 20 hélicoptères, 200 véhicules blindés, 10 avions de transport tactique et stratégique, 6 avions de chasse et 3 drones... La France veut s’imposer comme gendarme de l’Afrique. Hollande se déplace à partir de ce jeudi 17 juillet en Côte d’Ivoire, au Niger et au Tchad pour formaliser les choses et signer un accord de défense franco-malien, enfant de Serval. La vieille politique coloniale.
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