37 ans après, s’ouvre le procès à Paris de 14 tortionnaires chiliens responsables de la disparition de 4 français et franco-chiliens, à la suite du coup d’état militaire de Pinochet, le 11 septembre 1973 : Georges Klein, Etienne Presles, Alphonse Chanfreau, Jean-Yves Claudet-Fernandes. Parmi les accusés, Manuel Contreiras, chef de la police secrète, la Dina.
En fait de disparition, c’est plutôt de liquidation dont il s’agit.
37 ans c’est long pour les familles des victimes ! Et aujourd’hui, le procès qui s’ouvre se tiendra en l’absence des militaires impliqués qui n’ont même pas voulus être représentés par un avocat. C’est dire l’immensité du mépris de cette soldatesque qui ne regrette rien de leurs forfaits.
Le régime d’Allende avait suscité beaucoup d’espoir dans les masses populaires. Il est tombé victime d’un coup d’état militaire sanglant, soutenu par le gouvernement américain.
Une répression féroce s’est abattue sur toute la gauche chilienne, militants politiques, associatifs, syndicalistes et tous ceux venus apporter leur soutien à la population chilienne, au gouvernement de Salvador Allende. Des milliers de morts et de disparus c’est le macabre bilan de la dictature militaire de Pinochet qui a fait régner la terreur sur toute la société.
Pendant des années, les responsables politiques et militaires, les dirigeants de la sinistre DINA ont rusé pour échapper à la justice, usant de beaucoup de complicité, ce qui a permis à Pinochet d’échapper au procès qu’il méritait.
Aujourd’hui, dans le procès qui s’ouvre à Paris, l’occasion est enfin offerte de rendre justice aux victimes. C’est le souhait du NPA, qui tient à affirmer toute sa solidarité envers tous ceux et toutes celles qui ont résisté, qui ont été liquidés par les golpistes chiliens.
Le 8 décembre 2010.