Le débat sur le retour de la France dans le haut commandement militaire de l’Otan qui s’ouvre aujourd'hui à l’Assemblée nationale est un faux semblant.
Le résultat est connu d'avance. F. Fillon ne fera que répéter ce que Sarkozy a déjà annoncé, décidé et négocié avec les Etats-Unis : le retour officiel dans le giron militaire atlantique, instrument d'une politique qui vise à assurer le contrôle des multinationales sur les sources d'approvisionnement enn énergie, pétrole, matières premières, au mépris des droits fondamentaux des peuples.
Le vrai débat sur cette alliance politico-militaire, au service de la domination des USA et de leurs alliés, se mènera ailleurs, dans la rue, à Strasbourg, le 4 avril, pour dire « 60 ans ça suffit, non à la guerre, non à l'OTAN ». Invoquer l'indépendance de la France ou la défense européenne pour rejeter les décisions de Sarkozy est dérisoire de la part du Parti socialiste qui, en 1966, était contre la décision de De Gaulle de quitter le commandement militaire de l’Otan.
Le traité de Lisbonne, que le PS a approuvé, stipule que la défense européenne doit être en tous points « compatible » avec les objectifs politiques et militaires de l’OTAN ! C'est bien l'OTAN et la politique des grandes puissances dont celle de la France qu'il faut dénoncer et combattre au nom des intérêts de la famille de tous les exploités, de tous les opprimés, par delà les frontières, au nom du respect des droits des peuples, contre la guerre, contre le pillage des peuples, pour une paix démocratique fondée sur la coopération et la solidarité.
C’est pour cela que nous combattons l’OTAN et le militarisme et que nous appelons à manifester à Strasbourg, le 4 avril, dans le cadre du contresommet qui aura lieu à l'occasion du soixantième anniversaire de l'Alliance atlantique.
Le 17 mars 2009.