Le DTP (Demokratik Toplum Partisi, Parti de la Société Démocratique), qui est le principal porte voix des revendications des populations kurdes du pays et qui vient d'obtenir un succès important aux élections municipales, subit une accumulation de pressions de la part des autorités turques.
Le DTP (Demokratik Toplum Partisi, Parti de la Société Démocratique), qui est le principal porte voix des revendications des populations kurdes du pays et qui vient d'obtenir un succès important aux élections municipales, subit une accumulation de pressions de la part des autorités turques.
Une cinquantaine d'arrestations de membres de ce parti (dont trois vice-présidents) accusés de « soutenir l'organisation terroriste PKK ». Le maire de Diyarbakir, la plus importante ville kurde du pays, Osman Baydemir, triomphalement réélu vient d'être condamné à 10 mois de prison ferme pour «propagande en faveur d une organisation terroriste » : il avait utilisé le terme « guérilla » plutôt que « organisation terroriste »… Il en est de même pour le maire de Batman, Nejdet Atalay.
Une procédure judiciaire visant son interdiction en l'accusant d'être un « foyer d'activités contraires à l'indépendance de l'Eta » est en cours et le verdict de la cour constitutionnelle turque est attendue.
Le procès intenté au DTP et la menace de fermeture qui pèse sur ce parti - et qui ferait suite à une longue liste de partis prédécesseurs du DTP interdits par les institutions turques : DEP, HADEP, DEHAP... - sont inacceptables et constituent une atteinte aux libertés politiques basiques!
Le NPA dénonce le harcèlement judiciaire dont est victime le DTP, affirme le droit du DTP à exister sans être soumis à une menace constante et rappelle, au-delà du cas du DTP, la nécessité d'unité des travailleurs et des peuples contre leurs véritables ennemis : l'exploitation capitaliste et l'impérialisme.
Montreuil, le mardi 21 avril 2009.