Silvia Suppo, une Argentine de 51 ans, vient d’être sauvagement assassinée de douze coups de couteau dans le magasin d’artisanat qu’elle tenait dans la ville de Rafaela (Argentine). Silvia avait été un témoin décisif dans le procès contre le juge Brusa et plusieurs anciens tortionnaires de la dictature argentine qui ont été condamnés en octobre 2009 pour crimes contre l’humanité. À dix-sept ans, Silvia avait été torturée, violée puis forcée à avorter par les tortionnaires argentins qui avaient ensuite qualifié d’ « erreur » ce qu’ils lui avaient fait subir. Ce nouveau crime perpétré par ceux qui veulent terroriser les victimes de la dictature pour les empêcher de témoigner ne doit pas rester impuni. Un autre témoin a été enlevé, il y a trois ans et demi, et on ne sait ce qu’il est devenu. Les associations argentines regroupées dans l’association Mémoire et Justice dénoncent le manque de volonté politique du gouvernement argentin pour pourchasser les auteurs des crimes de la dictature.