Les différents sommets du G8 et du G20 qui se tiendront en France cette année n’auront pas d’autre réponse à la crise que celle de nous la faire payer.Le G20 rassemble les principales puissances industrielles formant le G8, et les « économies de marché émergentes » les plus importantes. Un premier sommet, le G20 finances, s’est tenu à Paris le week-end dernier avec les ministres de l’économie de chaque pays. Ensemble, ces pays détiennent plus de 85 % des richesses mondiales produites. Préoccupée par la répartition de ces richesses entre chaque pays et au sein de chacun d’entre eux, la France propose de renforcer le rôle du FMI et de la Banque mondiale. Strauss-Kahn pourra donc continuer et renforcer son soutien aux dictateurs comme Ben Ali ou Moubarak, renforcer les plans d’ajustement structurels, approuver les plans d’austérité. Préoccupé par le poids grandissant des puissances émergentes, le déclin de la « vieille Europe » et de la première puissance américaine, la France propose de renforcer la coopération internationale. Mais avec la crise et l’exacerbation de la concurrence internationale, ce sont actuellement surtout les budgets militaires de chacun qui se renforcent. Préoccupée par l’instabilité générée par la spéculation financière, la France propose d’instaurer une taxe sur les transactions financières et une régulation des marchés pour aider au développement des pays pauvres. Mais Sarkozy confie une partie de la mission à Bill Gates, dont la saisie de la fortune serait un moyen bien plus efficace d’aider au développement ! Le sommet du G20 finances montre que les populations du monde entier n’ont rien à attendre des suivants. Sauf que chaque sommet coûte plusieurs dizaines de millions d’euros à organiser.Une mobilisation unitaire et internationale se prépare donc contre le sommet du G8 de Deauville fin mai et contre le G20 à Cannes début novembre. Soyons nombreuses et nombreux à la construire !Vanina Giudicelli