Publié le Mardi 28 avril 2009 à 17h46.

Grèce : plusieurs coalitions ...

La gauche radicale grecque est aussi puissante socialement et politiquement qu’elle est fragmentée en plusieurs partis et  organisations.

Cette force de la gauche radicale s’inscrit dans une  histoire de résistances et luttes sociales impressionnantes, la dernière s’incarnant dans l’explosion de la jeunesse grecque de décembre dernier. Mais il y a en toile de fond une succession de  journées de mobilisations sociales appelées par un mouvement syndical lui aussi, imposant. La Grèce, enfin,  se caractérise aussi par une crise politique endémique et  une corruption généralisée.

C’est dans ce contexte que se débat la gauche radicale confrontée à la fois à un PASOK, parti  mi social-libéral mi populiste, rongé par la corruption et à l'un des derniers partis communistes neo-stalinien de masses (KKE). Nombre d’organisation d’extrême gauche viennent, d’ailleurs,  de la crise du PC. La dureté des relations au sein du mouvement ouvrier imposé par le stalinisme grec  pèse encore sur les relations entre divers groupes et organisations, même celles de la gauche radicale..  Au delà de cette caractéristique, « les gauches radicales et les gauches révolutionnaires » grecques constituent des forces considérables.. 

Après le KKE, il y a Synaspysmos,  une organisation qui couvre un spectre assez large de positions, toute une palette de courants réformistes de gauche-certains préconisant l’alliance avec le PASOK, d’autres la rejetant, au niveau national mais pas au niveau local ou régional. Synaspysmos compte aussi des courants radicaux, notamment dans  ses jeunesses. Synaspysmos est membre du parti de la « gauche européenne » avec Die Linke et les autres partis communistes.

Elle a formé une coalition-Syryza (avec des organisations et courants révolutionnaires : le KOE, le DEA, Kokkino) qui défend une série de positions radicales, dont certaines sont ouvertement anticapitalistes. Celles ci se sont manifestées en particulier dans le soutien aux mobilisations de la jeunesse en décembre dernier. 

Il y a maintenant aussi une autre coalition : Antarsia-« coalition anticapitaliste pour le renversement » qui comprend toute une série d’organisations révolutionnaires (le SEK, l’OKDE, le NAR) qui ont décidé de coopérer ensemble pour les prochaines élections européennes, dans une perspective anticapitaliste, et clairement indépendante du PASOK.

Les deux coalitions n’ont pas de relations unitaires, elles participent, néanmoins, l’une et l’autre aux réunions de la gauche anticapitaliste européenne.