L'annonce de l'élection du président sortant, Mahmoud Ahmadinejad, dès le premier tour et avec un score invraisemblable, a mis le feu aux poudres.
En tentant un véritable coup d'Etat destiné à écarter du pouvoir les factions dites « réformatrices », proches des anciens présidents Khatami et Rafsandjani, Ahmadinejad a ouvert une crise au sommet du régime. Une crise dont personne ne connaît l'issue.
Les manifestations se sont étendues à tout le pays. A Téhéran, la grande manifestation interdite du lundi 15 juin, à laquelle ont participé les opposants Moussavi et Kharroubi s'est terminée par des affrontements entre les miliciens et les jeunes. Le bilan officiel (sept morts) est, selon de nombreux témoignages, largement sous-estimé.
La répression et la violence des partisans d'Ahmadinejad, décidés à garder le pouvoir, font craindre le pire.
Mais la jeunesse étudiante, les femmes et, au-delà, tous celles et ceux qui résistent courageusement en Iran, sont décidés à s'engouffrer dans cette brèche ouverte au sein du régime dictatorial.
Ils s'opposent plus à Ahmadinejad qu'ils ne soutiennent Moussavi. Ils ont besoin de notre solidarité !