Annonçant une opération terminée, 400 combattants et plusieurs hauts commandants du Hamas tués, Israël vient de quitter la zone autour de l’hôpital Al Shifa — le plus grand de Gaza. Les témoignages et les images qui nous parviennent montrent ce qu’est pour Israël une opération réussie : un complexe hospitalier plus vieux que l’État d’Israël réduit à l’état de gravats, laissant des dizaines et possiblement des centaines de personnes assassinées — des corps retrouvés avec des liens aux mains et aux pieds — des personnels hospitaliers abattus et des malades laissés à l’abandon et à la mort. Ce massacre effectué dans la fierté par un État génocidaire conscient de son impunité au regard du droit international.
Malgré une résolution de l’ONU appelant à un cessez-le-feu. Malgré la demande de la Cour internationale de justice de laisser passer l’aide humanitaire. Malgré un réquisitoire sans appel de la rapporteure spéciale Francesca Albanese pour les territoires occupés qui a annoncé la semaine dernière que les preuves s’amoncellent désormais pour montrer qu’Israël commet un génocide à Gaza et un nettoyage ethnique. Malgré la mort de plusieurs humanitaires internationaux ciblés et tués par un bombardement alors qu’ils se déplaçaient sous direction israélienne. Malgré tout cela, la liste des crimes de guerre et contre l’humanité commis par Israël s’alourdit de jour en jour sans qu’il y ait pour l’instant de sortie en vue. Prisonniers de leur soutien à un État colonial décidé à passer outre toutes les règles internationales, les pays occidentaux ne peuvent que piteusement exprimer leur tristesse sans jamais rien proposer pour arrêter le massacre. L’État d’Israël est issu d’une vision coloniale anachronique, vestige du début du 20e siècle. Avec cette guerre, il risque de faire sombrer le 21e siècle dans l’abîme, emportant avec lui toute prétention aux droits et à la justice, en ne laissant que le droit du plus fort. Pour un cessez-le-feu et l’arrêt des massacres ! Free Palestine.