C’est à un exercice étrange que s’est livré Benyamin Netanyahou lors de ses vœux aux correspondants de presse étrangers en Israël. Après avoir affirmé son attachement à une « presse libre », celui à qui Macron donne du « cher Bibi » a en effet jugé bon de dresser une liste de sujets qu’il estime pas assez traités par les médias internationaux. Le premier d’entre eux : les supposés « salaires versés aux terroristes par Mahmoud Abbas ». Comprendre : les indemnités versées aux prisonniers palestiniens et à leurs familles par l’Autorité palestinienne, qui ne suffisent pas à compenser les pertes économiques engendrées par les arrestations de masse opérées par Israël. Deuxième sujet : la prétendue politique israélienne de « développement » en direction des Palestiniens d’Israël. Netanyahou semble ainsi considérer que le fait que le gouvernement israélien participe timidement au financement d’écoles et d’hôpitaux dans des villes et villages sous-dotés, alors que leurs habitantEs paient des impôts, mériterait d’être salué. Troisième sujet : la « menace iranienne ». No comment… On sait que Netanyahou partage bien des choses avec Trump : racisme, brutalité, affinités avec l’extrême droite. Une liste à laquelle on peut ajouter un certain sens de la liberté de la presse.