Vendredi 20 avril, à Bagnolet, plus de 250 personnes étaient présentes pour participer à la « Soirée de solidarité avec la lutte du peuple palestinien - Libération de tous les prisonniers politiques » au côté de Salah Hamouri, libéré en décembre 2011, après avoir passé sept ans dans les prisons israéliennes. Organisé par l’Appel des cent de Bagnolet et l’Association France Palestine solidarité, cette soirée a permis d’en savoir plus sur le combat de Salah Hamouri durant ces trop nombreuses années. Un témoignage émouvant et à la fois révolté de celui qui aujourd’hui peut raconter la violence des conditions de détention des prisonniers palestiniens – qui sont encore 4 610 à ce jour – et dans une détresse immense face à un État d’Israël toujours plus inhumain. Dans ces 20 prisons pour Palestiniens en Israël, il y a 400 enfants de 8 à 10 ans qui subissent le même traitement inacceptable que les autres adultes emprisonnés. Des enfants qui ne peuvent plus étudier, lire ou voir leurs parents parce qu’à un instant donné ils se sont révoltés. Des enfants que l’on abîme pour détruire en eux les Palestiniens qu’ils sont. Et puis il y a la détention administrative qui est sans cesse renouvelée, sans aucun motif valable, la violence de l’attente, et puis la maladie, les 400 prisonniers qui meurent à petit feu dans ces prisons inhumaines. Quant aux visites, depuis six ans elles sont impossibles pour les Gazaouis, pour les autres familles c’est un vrai parcours du combattant. Salah Hamouri dresse ici un tableau terrible qui nous rappelle que l’État d’Israël viole impunément les lois internationales et les droits les plus élémentaires des Palestiniens. De cette soirée qui se clôturera par la joie de vivre de la compagnie Jolie Môme, on ne retiendra qu’une chose : le combat pour la Palestine et ses prisonniers sera long et douloureux mais il reste juste et nécessaire.