À l’heure où l’offensive de l’opposition marque le pas, et où l’armée libyenne reprend chaque jour du terrain, la question de la responsabilité des pays impérialistes dans le cours des événements est posée. Qui a intérêt aujourd’hui au maintien de Kadhafi à la tête de la Libye ? Ce ne sont certes pas les révolutionnaires tunisiens ou égyptiens pour qui la continuité territoriale des processus en cours serait un formidable point d’appui pour l’extension et la consolidation de la révolution. Les seuls bénéficiaires de la contre-révolution en action sont les capitalistes, les firmes multinationales et les bourgeoisies locales, qui savent depuis toujours pouvoir compter sur le dictateur libyen. La première leçon que tireraient les dictateurs et despotes encore en place d’une victoire des troupes de Kadhafi, est que la seule réponse aux revendications populaires est le rapport de forces militaire. C’est pour cela que les anticapitalistes doivent plus que jamais dénoncer la collusion entre l’impérialisme et le pouvoir libyen, exiger le gel des biens du dictateur et affirmer notre solidarité d’internationalistes avec ceux qui combattent la dictature au prix de leur vie.