La campagne du NPA résonne en écho aux résistances internationales de la jeunesse.La campagne rencontre un véritable succès dans la jeunesse. À l’université de Toulouse-Le Mirail, Philippe Poutou a été accueilli jeudi 20 octobre par plus de 220 personnes. Une semaine plus tard, près de 170 personnes participaient à un premier meeting de campagne du NPA à la fac de Nanterre. Rendez-vous est pris en mars, cette fois avec Philippe. Dans d’autres villes, les premières initiatives sont également des succès : 70 personnes au meeting de l’université Paris 1-Tolbiac, une vingtaine à la réunion publique organisée par les jeunes du NPA à Reims, une quinzaine à Marseille...
Nous allons continuer d’organiser des réunions publiques dans un maximum d’endroits, de mener une campagne militante en direction de la jeunesse ; une campagne qui associe des dizaines de jeunes, non-membres du NPA mais qui se reconnaissent dans la candidature de Philippe Poutou. C’est le but des comités de soutien qui se mettent en place : faire entendre la colère de la jeunesse et sa volonté d’en finir avec ce système.Révolte internationale des jeunesLa campagne s’inscrit en résonance des résistances internationales de la jeunesse. Partout à travers le monde, elle est aux avant-postes des luttes pour refuser de payer la crise. Au Chili, des bahuts sont occupés par les lycéens depuis plusieurs semaines. En Grèce, dans l’État espagnol, à New York ou ailleurs, les jeunes descendent massivement dans la rue, imitant la jeunesse d’Égypte ou de Tunisie il y a quelques mois. Ils refusent un avenir bouché par le chômage et la précarité, ils demandent une démocratie réelle, ils expriment leur ras-le-bol de la minorité qui dirige le monde.
Des quartiers populaires aux places occupées en passant par les lycées bloqués, les jeunes subissent une brutale répression policière. Mais loin de les dissuader, elle renforce leur colère contre l’État et l’ordre établi.Un programme en écho aux luttes des jeunesLa campagne du NPA veut relayer cette colère. Elle cherche à populariser une série de revendications, de mesures d’urgence, pour qu’en France aussi notre avenir passe avant leurs profits. Nous revendiquons l’interdiction des contrats précaires. Ils ne servent qu’à fournir au patronat une main-d’œuvre pas chère. C’est le but du développement de l’apprentissage voulu par Sarkozy : un apprenti peut légalement être payé 25 % du Smic ! Nous exigeons la rémunération de tous les apprentis à au moins 100 % du Smic ou à hauteur des conventions collectives.
En imposant la précarité et la surexploitation aux jeunes d’aujourd’hui, le gouvernement tire vers le bas les conditions de travail de tous. Il habitue les nouvelles générations à la déréglementation du droit du travail. Notre meilleure arme, ce sont des diplômes de qualité, reconnus dans les conventions collectives et accessibles à tous et à toutes. Les mobilisations pour plus de moyens et contre les suppressions de postes dans l’Éducation sont donc fondamentales.
Il faut passer à des revendications offensives. Contre la précarité, nous voulons imposer une allocation d’autonomie à hauteur du Smic pour tous les jeunes de 16 à 25 ans. Elle serait financée par des cotisations sociales et gérée par des jeunes et des salariés élus. C’est la condition pour que chacun fasse ses études dans de bonnes conditions, décroche un diplôme, vive sa vie sans subir les contraintes du salariat étudiant ou les pressions de sa famille.
Toutes ces revendications sont issues des dernières mobilisations de la jeunesse, dans les entreprises d’intérim ou de restauration rapide, dans l’Éducation, dans les quartiers populaires... C’est par les luttes qu’elles s’imposeront. Notre campagne servira à les relayer et à armer en arguments nos prochaines mobilisations. Nous refusons que nos vies et notre avenir soient sacrifiés pour les profits, nous refusons de payer leur crise.
Damiens Dhan