Publié le Mercredi 15 avril 2009 à 00h38.

Le NPA au travail : préparer la riposte

Au-delà de ses activités publiques, le NPA effectue un profond travail d'élaboration de propositions et de ripostes, assuré par les différentes commissions du NPA. Cette semaine, « Tout est à nous ! » évoque la réunion nationale du secteur « Education nationale ». 

Mi-mars, la première rencontre nationale de la commission « Education nationale » du NPA a réuni une soixantaine de militants et de militantes (dont les deux tiers étaient syndiqués à la FSU). La réunion a permis de faire le point sur l'ensemble des attaques contre l'école, depuis la maternelle jusqu'à l'enseignement supérieur. Ainsi, dans le premier degré, personnels et usagers de l'école ont été confrontés à la nouvelle évaluation CM2 et CE1, à la modification de la carte scolaire, à la suppression des postes Rased (instituteurs spécialisés), à la suppression pour tous les élèves de 72 heures d'enseignement, aux menaces de disparition de l'école maternelle. Bien sûr, à chaque fois, ces attaques contre l'école publique s'accompagnent d'attaques contre les enseignants.

Dans le secondaire aussi, les attaques pleuvent : suppression de 5500 postes, multiplication des contrats précaires, suppression du bac professionnel en quatre ans, fin du collège unique. Seule note d'optimisme : la mobilisation lycéenne a permis d'obtenir le report de la contre-réforme des lycées… Au niveau du supérieur, les enseignants et les étudiants sont désormais confrontés brutalement aux effets des « réformes » précédentes (lois LMD et LRU), ainsi qu'à d'importantes attaques contre la recherche.

En fait, l'ébullition des derniers mois dans les différents secteurs de l'éducation nationale qui, tous, ont été touchés d'une manière ou d'une autre, met en lumière la cohérence de ces attaques, qui répondent à une logique à la fois économique et budgétaire (désengagement de l'Etat), idéologique (réussite, sélection, contrôle social, remise en cause de l'école pour tous), concurrentielle et hiérarchique (privatisation rampante, développement des « liens avec les entreprises », pouvoir considérable des présidents d'université, etc).

Face à ces attaques, deux types de luttes se sont développés : lutte quotidienne pour la défense des salaires, des qualifications et des conditions de travail des personnels de l'éducation nationale ; luttes pour la défense du service public d'éducation. Face à l'inertie des directions syndicales majoritaires qui n'organisent pas d'actions à la hauteur des attaques, des actions plus spectaculaires de résistance se sont organisées, notamment de « désobéissance » : refus du fichier « Base élèves », refus des heures de soutien, refus des évaluations nationales. Ces actions « perturbent » parfois les militants syndicaux, car elles semblent dévaloriser l'action syndicale traditionnelle. Pourtant , elles montrent qu'il est possible d'occuper le terrain avec peu de moyens… mais beaucoup d'engagement.

A l'issue de ces échanges, les militants NPA de l'éducation nationale se sont fixé deux axes de travail : participer et impulser toutes les actions qui permettent de relier et de fédérer les différents mouvements de lutte et de résistance ; produire une véritable pensée sur l'école que nous voulons, dans un monde que nous voulons changer.  

La commission « Education nationale »