Publié le Jeudi 28 janvier 2010 à 23h32.

IVG, la lutte continue

Depuis 1975, on pouvait penser que la question de l’IVG était réglée. Dès le début des années 1970, on avait manifesté et obtenu la loi Veil puis on avait continué la lutte pour de meilleures conditions d’avortement et des délais plus longs. En 2001, c’était fait avec une autorisation passant de douze à quatorze semaines d’aménorrhée(après les dernières règles) et un accès facilité pour les étrangères et les mineures. Après 35 ans de luttes, on pensait qu’il ne pouvait plus rien arriver à l’IVG et que le droit à disposer de son corps était acquis.C’était sans compter sur ce gouvernement et ses lois hospitalières qui visent à détruire l’hôpital public et tous les actes qui n’apportent pas de profits. Or, l’avortement est toujours très peu remboursé, et il est très facile de supprimer un centre d’IVG dont le public est minoritaire et ne se manifestera pas trop fort. La pression sociale contre le droit à l’avortement et à la contraception existe toujours. Les libéraux ont trouvé appui et convergences avec la droite conservatrice et les catholiques intégristes, qui sont toujours très présents sur l’opposition à l’avortement, comme on a pu le voir en Espagne. Depuis 2009, l’alerte est donnée. Les centres ferment les uns après les autres pour être regroupés dans des « grands » centres qui étaient déjà débordés et qui ne bénéficieront d’aucune augmentation de personnel pour assurer un accueil des femmes correct et dans les délais. La grande solution du gouvernement est l’IVG médicamenteuse qui pourrait être un autre choix pour les femmes. Mais aujourd’hui le choix n’existe plus. Souvent, les hôpitaux n’acceptent les femmes – quand il y a de la place et quand le centre d’IVG existe – que jusqu’à douze semaines d’aménorrhée et l’IVG médicamenteuse est limitée à huit ou neuf semaines d’aménorrhée. Ce combat est donc toujours d’actualité. Il faut se battre pour la liberté de toutes les femmes à disposer de leur corps.Le 8 mars, soyons nombreux et nombreuses à défendre ce droit.Léa Guichard