La venue au Havre de Marine Le Pen pour sa « fête de la Nation » le 1er Mai constituait un défi dans cette ville ouvrière en pleine mobilisation sur la contre-réforme des retraites.
Tant du côté de l’intersyndicale que du collectif unitaire mis en place pour l’occasion (voir l’Anticapitaliste n° 659 du 27 avril), il s’agissait d’abord de réussir la manifestation, mais aussi d’occuper la rue par une grande manifestation festive non loin de l’endroit où se tenait le raout confiné du RN, sous haute protection policière.
Manifestation plus nombreuse que d’habitude
La manifestation, qui a réuni environ 15 000 personnes, plus dynamique que d’habitude, a reflété à la fois l’aspect revendicatif et antifasciste de la journée. Notamment par la présence de centaines de personnes en fin de cortège derrière une banderole unitaire « antifasciste, antiraciste, antisexiste », reprenant des slogans de solidarité avec les sans-papierEs (80 personnes de la marche des Solidarités et du CSP75 étaient là), de solidarité internationale, mais aussi anti-Macron, contre la violence d’État, l’inégale répartition des richesses, bref une tonalité générale très anticapitaliste.
Le slogan « Nous aussi, on va passer en force ! », rythmé par une batucada et une fanfare, a été particulièrement applaudi à la fin de la manifestation.
C’est ensuite par milliers que tout le monde s’est retrouvé sur la grande esplanade Mandela pour un concert non-stop de six heures, entrecoupé de prises de parole de l’intersyndicale, d’Attac (au nom du collectif unitaire 1er Mai), de la Marche des Solidarités et des sans-papiers, d’associations féministes...Un grand village militant s’est par ailleurs tenu toute la journée, avec une importante fréquentation des stands, notamment celui du NPA.
Au final, une belle journée et une totale réussite ressentie comme telle par les organisateurs comme par les participantEs.