Publié le Mercredi 3 décembre 2025 à 09h00.

« Accepter de perdre ses enfants » ?

Le 18 novembre, le chef d’état-major Fabien Mandon affirmait devant des milliers d’éluEs locaux que la France devait « accepter de perdre ses enfants ». Ce discours a précédé d’une semaine l’annonce par Emmanuel Macron du rétablissement d’un service militaire dès 2026 et de la transformation de la « journée Défense et citoyenneté » en « journée de mobilisation ».

Ces annonces s’inscrivent dans une offensive plus large, celle d’un pouvoir qui souhaite réaffirmer la position guerrière et impérialiste de la France en sacrifiant les services publics et la jeunesse sur l’autel de ses guerres.

Partout dans le monde, la jeunesse fait face à la guerre. En Ukraine, la Russie mène une agression de plus en plus violente, laissant les populations sous les bombardements. À Gaza et en Cisjordanie, le génocide et la colonisation continuent.

Les capitalistes cherchent à mettre au pas une jeunesse révoltée, en lui apprenant loyauté, discipline et soumission, tout en se basant sur le sexisme, le racisme, le validisme et les LGBTQI-phobies. Le Service national universel et la Journée Défense et citoyenneté ne sont que des instruments au service de l’impérialisme et du capital afin de nous préparer à accepter les logiques de guerre, la politique de colonisation de la France et les nombreuses coupes budgétaires au profit de la défense. Ils reproduisent des logiques oppressives et conservatrices qui touchent particulièrement les jeunesses racisées et précarisées.

Le budget de l’enseignement supérieur et de la recherche chute, avec des conséquences désastreuses pour les universités, pour leurs chercheurEs et pour les étudiantEs. Quant au budget réservé à la défense et aux armées, il explose dans la continuité des lois de programmation militaire, au détriment de nos conditions de vie. Dans la rue et sur nos campus, il faut (encore et toujours) rappeler que nos vies valent mieux que leurs profits !