Publié le Jeudi 30 avril 2009 à 15h00.

Après le 1er mai,  la lutte continue ! 

La réussite des journées de mobilisation interprofessionnelle encourage tous les secteurs en lutte. Pour gagner face au patronat et au gouvernement, la convergence et l'unité sont indispensables. 

 

 

La cause est entendue, nous allons vivre un 1er Mai exceptionnel. Le nombre de manifestants du 19 mars sera probablement dépassé. Cette mobilisation unitaire et massive des salariés, étudiants, retraités, et privés d'emploi, rencontre un large soutien dans l'opinion publique. Le mouvement gréviste fait tache d'huile, les formes de lutte se radicalisent, les manifestations de solidarité se multiplient. L'unité de toutes les organisations syndicales a sans doute convaincu les salariés les plus hésitants que l'heure du « tous ensemble », auquel nous aspirons depuis si longtemps, était enfin venue. Alors oui, sans arrières-pensées, les militants et les militantes du NPA partagent avec enthousiasme la réussite de ce 1er Mai combatif.

Mais que faire, après ces trois journées de mobilisation réussies (29 janvier, 19 mars, et 1er Mai) ? C'est la question légitime que se posent des millions de salariés, échaudés depuis des années par des journées d'action dispersées, sans lendemains, sans stratégie. Les directions syndicales n'ont pour le moment pas réussi à se mettre d'accord pour une suite mobilisatrice.

Dans le contexte actuel de crise majeure du système capitaliste, des revendications aussi fondamentales et légitimes que l'arrêt et l'interdiction des licenciements, l'arrêt de la casse et le développement des services publics, l'augmentation conséquente des salaires, ne peuvent aboutir qu'en construisant un réel rapport de forces, rompant avec les illusions localistes.

Les salariés en lutte, les privés d'emploi, les précaires ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour se coordonner, avancer des solutions qui fédèrent et créent des situations de contre-pouvoir, en liaison avec les secteurs mobilisés de la population. Il est urgent, indispensable, que celles et ceux qui aujourd'hui donnent des sueurs froides au patronat puissent confronter leurs expériences et s'enrichir mutuellement de celles-ci. Ce sont eux qui ont la légitimité, mais aussi la responsabilité d'organiser et de coordonner de nouvelles mobilisations. Ils peuvent compter sur les militants du NPA pour les y aider.

Une idée fait son chemin. Elle n'est pas sortie de l'imagination fertile de militants d'extrême gauche, comme le prétendent certains journalistes, mais de grévistes et de syndicalistes de différentes régions et professions : pourquoi ne pas organiser des marches régionales, avec à leur tête les salariés les plus engagés dans les conflits, qui convergeraient en une grande marche sur Paris, avec les chômeurs et les précaires? Pourquoi pas, dans la foulée, organiser de véritables états généraux populaires, mettant en accusation le système capitaliste, la crise et ses conséquences, posant les jalons d'autres formes d'organisation de la société ?