C’est devant la sous-préfecture d’Argenteuil qu’un millier de personnes se sont rassembléEs samedi 22 juin pour protester contre les violences policières et de l’extrême droite contre des femmes voilées dans les rues de la ville.À la suite d’une de ces agressions, une jeune femme a fait une fausse couche. Ce rassemblement silencieux était essentiellement destiné à donner la parole aux victimes de ces agressions et à exiger que les coupables soient identifiés, jugés, sanctionnés. Les différentes associations locales ont dénoncé cette montée de l’islamophobie qui tue.CertainEs participantEs sont restéEs un peu sur leur faim, devant la faible référence au contexte plus large de la politique gouvernementale à l’encontre des immigréEs et des violences de l’extrême droite.
Travailler à unirÀ Argenteuil, l’alternance, ce n’est pas seulement au niveau de la présidence de la République ou du gouvernement. Elle est bien plus proche, au niveau d’une ville gérée pendant des années par le PCF et la gauche, puis un temps par l’UMP, et aujourd’hui par un Parti socialiste à visage social-libéral.Mais il ne faudrait pas que ces réserves à l’encontre des politiques, réserves qui ont conduit les animateurs à ne pas appeler à la manifestation parisienne de dimanche contre l’extrême droite, conduise à un isolement, à une « communautarisation » de cette colère.La lutte contre le racisme est indivisible, elle doit être l’affaire de toutes et tous, dans l’unité la plus large.
Robert Pelletier