Réchauffement climatique, racisme d’État, explosion des prix, inégalités, pauvreté : la bataille contre Macron et son monde continue.
Une nouvelle fois, l’été a montré l’ampleur de la crise climatique. Entre l’ambiance caniculaire à l’échelle internationale et la sécheresse, de nombreux records ont été battus en France ou ailleurs. Avec des conséquences dramatiques, comme au Canada où plus de 13 millions d’hectares sont partis en fumée ou en Europe, notamment en Grèce où 15 % de l’île de Rhodes a brûlé.
L’incurie des États est patente : ils n’ont rien anticipé et sont incapables de prendre les mesures qui s’imposent. Parce qu’il faudrait pour cela remettre en cause un mode de production destructeur mais si générateur de profits. Or, c’est bien à maintenir les profits que les dirigeants politiques du monde entier s’attachent jusqu’à l’autoritarisme et à mener des politiques répressives et discriminatoires.
Islamophobie
À la faveur de cette rentrée scolaire, le gouvernement mène une offensive raciste avec l’interdiction de l’abaya. Le pouvoir prétend que derrière ce vêtement ample se dissimuleraient des intégristes musulmanes. Il a donc envoyé la police devant des centaines d’établissements scolaires pour interdire physiquement ce vêtement. Une agression islamophobe et une pression sur l’ensemble de la jeunesse, au moment où celle-ci est déjà confrontée à un avenir bien sombre, entre violences policières, changement climatique catastrophique et crise économique génératrice d’inégalités. Et l’offensive contre la jeunesse se prolonge avec la proposition d’obliger à porter l’uniforme dans les écoles des quartiers populaires !
Violences policières et violences sociales
Après avoir fait passer en force la réforme des retraites, et alors que l’inflation a dépassé les 5 % depuis un an, le meurtre de Nahel et d’autres violences policières ont entrainé une légitime révolte des quartiers populaires, suivie de l’interdiction de plusieurs manifestations de protestation.
La colère sociale ne s’est pas éteinte, montrant que les capacités de résistance des classes populaires sont réelles. Ces prochaines semaines, la lutte contre Macron et ses amis capitalistes doit continuer. Sinon, nous risquons d’être broyéEs, contre-réforme après contre-réforme, appauvris par l’inflation et l’explosion des prix, dans un environement détruit, avec au bout du chemin le danger mortel de l’extrême droite.
Construire les résistances
L’heure est dès maintenant à la contre-offensive, aux mobilisations. Le samedi 23 septembre, une grande marche à Paris et des manifestations dans de nombreuses villes sont appelées contre « le racisme systémique, les violences policières et les inégalités sociales que creuse la politique de Macron ». Dans les quartiers populaires, sur les lieux de travail, la préparation de cette mobilisation est une priorité afin de construire dans une large unité une réponse au racisme et à la répression.
Une journée de mobilisation et de manifestations intersyndicales est aussi prévue le 13 octobre contre l’austérité et pour les salaires. En s’appuyant sur ce qui a été construit pendant la mobilisation pour nos retraites, nous pouvons bâtir un mouvement contre ce gouvernement, des grèves contre les capitalistes qui font du fric sur notre dos, pour le blocage des prix de l’alimentaire, la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité, pour des augmentations de salaires, 400 euros de plus pour touTEs, et l’indexation des salaires sur les prix.
Une alternative politique est urgente
Minoritaire à l’Assemblée nationale et décrédibilisé, Macron cherche un successeur, puisque la Constitution ne l’autorise pas à se représenter à la présidentielle… Même si sur ce point, plusieurs interventions, dont celle de Macron fin août à Saint-Denis, semblent préparer la possibilité d’un troisième mandat. Ce successeur pourrait être Darmanin, qui incarne parfaitement tout ce qu’il y a de plus répressif et antisocial dans le macronisme. Sans parler de Le Pen qui, en embuscade, attend son heure.
Il y a urgence à construire une alternative anticapitaliste à Macron et son monde. Le NPA défend une alliance de l’ensemble de la gauche sociale et politique prête à en découdre, à construire les luttes, pour une rupture avec la gestion pro-capitaliste du système. C’est l’enjeu des forums anticapitalistes que nous tiendrons ces prochains mois. Ces forums ont vocation à faire se rencontrer toutes les forces militantes qui partagent ces objectifs. Ce sera également l’un des enjeux des prochaines élections européennes lors desquelles un choix est posé à l’ensemble des organisations de la gauche qui lutte, entre unité avec les sociaux-libéraux ou rassemblement de celles et ceux qui s’affrontent au système.