Le 3 février, de bon matin, nous sommes parties en vadrouille au sud du Cher pour tenter d’apercevoir le bout du nez de Sarkozy, en visite ce jour-là. Bravant le froid et le vent, brandissant notre bannière noire et rouge, nous avons eu le temps de compter les CRS sur place dont le nombre grandissait au fur et à mesure de l’arrivée des autres camarades. Une centaine de rebelles étaient là, et autant de CRS, dont la moitié attendait dans leurs bus garés 200 mètres plus loin. Ils nous ont encercléEs pendant que des journalistes déambulaient dans la foule. Au bout d’une heure sans rien voir, nous sommes reparties à Bourges. Surprise : autoroute coupée, nationale bloquée 20 km autour de la ville, grand déploiement de force partout. À Bruère-Allichamps, nous avons été stoppées par un gendarme pas ravi d’être là, et avons attendu presque une demi-heure avant de pouvoir repartir. Deux motards plus tard, une voiture aux vitres teintée est passée et, par une ouverture ne dépassant pas 20 cm, nous avons aperçu une main s’agitant en passant devant les badauds. L’empereur Nabotléon venait de passer, saluant, tout en restant caché (on ne sait jamais), le pauvre attroupement de ce petit village. Le cortège ne risquait en tout cas pas de passer devant les manifestants par la route qu’il emprunta ensuite... Correspondantes NPA 18