Publié le Vendredi 2 octobre 2009 à 18h47.

Communiqué du NPA. Les assurés sociaux mis à l'amende.

L'argument du déficit comptable de la sécurité sociale est une fois de plus mis en avant pour taxer un peu plus les assurés sociaux et diminuer la couverture sociale des frais médicaux et pharmaceutiques.

L'insuffisance des cotisations sociales renvoie à un chômage galopant que les patrons alimentent en licenciant à tour de bras, aux exonérations de cotisations sociales pour les entreprises non compensées et aux multiples sources d'enrichissement non taxées. Les patrons licencient mais ce sont les assurés qui payent : c'est d'une injustice flagrante. Le gouvernement a trouvé des dizaines de milliards pour les banquiers, les spéculateurs et les grands patrons responsables de la crise mais pour la santé de la population, des milieux populaires, là, il n'y a plus rien.

L'augmentation du forfait hospitalier de 2 euros, le flicage des arrêts de travail, dans une situation où le stress au travail fait des ravages va pénaliser encore plus les malades.

Quant à la diminution des remboursements de certains médicaments jugés peu efficaces c'est d'une formidable hypocrisie. Ces médicaments sont sur le marché depuis longtemps et aujourd'hui, on découvre qu'ils sont peu efficaces. Pourquoi sont-ils restés sur le marché alors ? Sans doute pour le plus grand profit des laboratoires.

Renvoyer aux mutuelles le soin de rembourser ce qui ne l'est plus par les caisses de sécurité sociale n'est pas une solution. Inévitablement les mutuelles sont obligées d'augmenter leurs cotisations. Et les assurances privées sont en embuscade prêt à s'emparer d'une part du marché de la santé.

Toutes ces mesures, année après année, vont dans le même sens: rendre l'accès aux soins plus chers pour les malades. Elles ont un revers inévitable : écarter du système de santé ceux et celles qui n' ont pas les moyens de se soigner.

Le NPA refuse la mise en place d'un système de santé à plusieurs vitesses, selon les revenus de chacun, et rappelle son exigence de la gratuité des soins afin que ce droit soit effectif pour tous.

Le 2 octobre 2009.