Avant d’être exfiltrée vers Strasbourg à l'occasion des prochaines élections européennes, Rachida Dati veut faire adopter en urgence une loi pénitentiaire.
En imposant une procédure accélérée, la ministre de la justice veut accomplir un dernier passage en force et satisfaire les secteurs les plus rétrogrades de son administration, en faisant semblant de vouloir remédier aux carences les plus voyantes des conditions de détention et d’endiguer la surpopulation carcérale qui explose.
La nature du projet de loi témoigne en effet de la détermination de l’administration pénitentiaire à faire échec à toutes velléités réformatrices qui aboutiraient à la priver de sa mainmise sur les règles du jeu intra-muros ou à minorer son emprise sur les personnes dont elle a la charge.
C’est pourquoi le NPA s’associe aux syndicats et associations regroupés au sein des Etats Généraux de la Condition Pénitentiaire pour exiger que les présidents de l’assemblée nationale et du sénat demandent la levée de la procédure d’urgence. Cette bataille ne constitue qu’une première étape dans la mobilisation qui sera nécessaire pour mettre fin au désastre humain et social des conditions de vie et de travail derrière les barreaux, restaurer en urgence la dignité pour les personnes incarcérées et à terme permettre à la société de repenser la gestion des comportements délictueux.
Le 6 mars 2009.