Nicolas Sarkozy, invité ce jeudi soir de l’émission « Paroles de Français » sur TF1, a multiplié les effets d'annonces, les promesses datées qui n'engagent que lui et les provocations en tous genres. Rien de nouveau dans le discours présidentiel; mais une crispation certaine sur le sécuritaire.En effet, une fois de plus, la politique sécuritaire a tenu une place de choix dans le discours présidentiel avec l'annonce de toujours plus de répression incluant une nouvelle loi sur la délinquance des mineurs, et le développement de la vidéo-surveillance. Minimisant la grève des magistrats, Sarkozy s'est évertué à expliquer que tout n'était pas une affaire de moyens - comme pour l'éducation -, balayant avec mépris les revendications légitimes de ces professions en grève le 10 février. Instrument de la mise en place des politiques libérales, il a rejeté sur les 35h le déficit de pouvoir d'achat de salariés. Beaucoup plus que l'indemnisation du chômage c'est la compétitivité des entreprises qui l'intéressent. Et pour l'emploi, « grand prince », il s'est engagé à« offrir » un-demi milliard d'euros pour la formation des chômeurs de longue durée... ponctionné sur d'autres budgets bien évidemment !Concernant la santé, la multiplication de maisons médicalisées et les mesurettes sur la dépendance, pour contenter l'électorat, ne répondent en rien aux besoins de la population dans l'accès à des soins de qualité pour tous.Concernant les voyages de ses ministres, pour lui rien ne semble anormal et ça n'a pas coûté un euro ! Tout va bien. Pour Sarkozy, ce soir, le seul échec de la France, c'est le multiculturalisme, et le danger vient bien évidemment de l'islam. Ces propos se situent dans la continuité du nauséabond débat sur l'identité nationaleOn en oublierait presque les problèmes dans l'éducation et l'agriculture... sujets sur lesquels Sarkozy semble beaucoup moins prolixe.Le 10 février 2011.