Comme prévu, N.Sarkozy a annoncé la création de la TVA antisociale .
Les vœux du MEDEF sont exaucés : les patrons seront totalement ou partiellement exonérés du financement des allocations familiales, sur les salaires allant de 1,6 à 2,1 fois le smic.Ce sont 13 milliards de cadeaux supplémentaires, qui sont ainsi faits aux patrons, sous couvert de « compétitivité » et de « baisse des coûts du travail ». Ils s’ajouteront aux 31 milliards d’exonération dont ils bénéficient déjà.
En contrepartie, la TVA, à taux dit « normal », qui était de 19,6% passera à 21,2% . C’est une nouvelle ponction sur le pouvoir d’achat des salariés, et des classes populaires, dont les salaires et pensions n’augmentent pas, et qui vont payer plus cher leurs achats. C’est un nouveau plan d’austérité qui n’ose pas dire son nom.
"Est-il normal que les entreprises financent nos politiques familiales ?" n’a cessé de répéter le président-candidat, au cours de son intervention.
Demain, il ajoutera « est il normal que les entreprises financent des retraités qui ne travaillent plus ? des travailleurs malades qui ne sont pas à leur poste de travail ? des femmes qui cessent de produire parce qu’elles attendent un enfant ? ou des chômeurs ? »
C’est une régression vers cette société-là que prépare l’instauration de la TVA antisociale.
C’est l’existence même de la Sécurité Sociale, et de son financement par les employeurs, qui est en jeu.
Le NPA s’adresse à nouveau à toute la gauche syndicale associative et politique pour construire, dans les semaines qui viennent, une mobilisation de masse unitaire autour d’un unique objectif : le retrait du projet de TVA antisociale.
Le 30 janvier 2012.