À la suite des trop nombreuses agressions perpétrées par des nervis fascistes en Bretagne notamment contre des initiatives militantes du CVA 22 (Comité de vigilance antifasciste des Côtes d’Armor), un Front commun antifasciste s’est constitué dans le département.
C’est à son initiative que fut décidé de faire de ce dimanche 21 avril, date symbolique de la montée de l’extrême droite, une journée de mobilisation régionale. Plus de 80 organisations, syndicats, associations, partis, commerces, médias ont donc appelé à une manifestation dans les rues de Saint-Brieuc. Un pique-nique solidaire et convivial était organisé avant la manifestation pour permettre de se retrouver, de discuter, de créer du lien entre organisations et individus venus des cinq départements bretons et même de plus loin.
Cortège animé et festif
Après quelques prises de parole, la manifestation s’est élancée dans les rues de la ville derrière une banderole Bretagne antifasciste. D’abord les collectifs antifascistes de la région, puis les partis et syndicats. 1500 personnes dans un cortège coloré et animé où a pris place un pôle anticapitaliste dans lequel se sont retrouvés les militantEs du NPA. Accompagnés d’une batucada et d’une fanfare militante, les slogans contre l’extrême droite et ses discours racistes, sexistes, homophobes et transphobes ont résonné tout du long. « C’est pas les migrants qu’ils faut virer, c’est Le Pen, Zemmour et les fachos » ou encore « Le fascisme c’est la gangrène, on l’élimine ou on en crève » ont eu du succès. Mais aussi des slogans montrant que la politique de l’extrême droite est aussi antisociale et sert les intérêts de la classe dominante.
Alors que les fachos locaux n’ont pas montré le bout de leur nez et que les forces de répression se sont faites discrètes, la manifestation a pu aller à son terme sans incident. Et terminer par un moment festif avec musique et chants de lutte.
Bâtir une opposition militante aux fachos ici et ailleurs
Au final, cette journée, si elle n’a pas été aussi massive qu’espérée, aura montré une disponibilité pour s’opposer à la progression des extrêmes droites et de leurs idées nauséabondes, ainsi qu’une volonté dans notre région de bâtir sur la durée une opposition militante en capacité de ne pas laisser les fascistes maîtres du jeu. Reste à suivre l’exemple des camarades des Côtes d’Armor et à mettre en place dans tous les départements les cadres collectifs et unitaires qui face aux extrêmes droites seront à même de riposter, de déconstruire ses discours, de proposer des alternatives émancipatrices et d’organiser sur le terrain l’autoprotection des locaux, initiatives et militantEs de notre camp.
Correspondant