Publié le Dimanche 29 janvier 2012 à 23h06.

Déclaration de Philippe Poutou. De nouvelles bonnes raisons de virer Sarkozy.

Dans la compétition électorale avec Hollande, le futur candidat Sarkozy  cherche manifestement à reprendre la main : une touche de démagogie avec la taxation sur les transactions financières, pourtant toujours aussi floue ; un zeste de bricolage sur les permis de construire censés relancer l'activité ; et une énorme louche d'attaques supplémentaires contre le niveau de vie de la population. Avec un objectif clairement affiché : travaillez plus et vous gagnerez moins !

Pilier central de ces nouvelles mesures d'austérité, le relèvement du taux de la TVA de 1,6% - de 19,6% actuellement à 21,2% - a pour but de financer un allègement des cotisations patronales payées par les entreprises. Cette « TVA sociale », destinée à réduire le coût du travail au nom de la compétitivité est un donc nouveau cadeau fait aux patrons et aux actionnaires sur le dos de l'immense majorité de la population. Un mauvais coup pour le pouvoir d'achat de la population et singulièrement des 8,2 millions de pauvres.

En outre, Sarkozy propose que les entreprises puissent conclure des accords sur le temps de travail avec leurs salariéEs si une majorité de ceux-ci l'acceptent. L'objectif est désormais clairement assumé : mettre fin aux 35 heures. En renvoyant le rapport de force capital travail là où il est le plus défavorable aux salariés, c'est-à-dire au sein de l'entreprise et pas dans une loi qui s'impose à tous, Sarkozy satisfait ainsi une autre revendication du Medef qui peut se frotter les mains : la primauté du contrat d’entreprise sur la loi ou l'accord de branche.

Quant au logement, les millions de mal logé ou de sans logis seront resté sur leur faim. Rien qui était susceptible de leur laisser penser qu'il pouvait obtenir un logement de qualité et durable.

C'est pourtant tout le contraire qu'il faudrait faire : augmenter les salaires en prenant sur les profits, développer les services publics et la protection sociale en taxant les riches, protéger les salariés en interdisant les licenciements et non en continuant à déréguler le marché du travail.Ce dimanche soir, Sarkozy nous a donné de nouvelles bonnes raisons de le chasser en mai prochain. Il ne l'aura vraiment pas volé.

Le 29 janvier 2012.