F. Hollande au meeting du Bourget dimanche 22 janvier a levé le voile sur un certain nombre d'éléments de son programme et de ses propositions politiques.
Derrière une attaque contre le monde de la finance, jamais élu mais toujours au pouvoir, le compte n'y est pas dans différents domaines qui touchent à l'emploi, au salaire, à la retraite, notamment.
Donner du sens à la rigueur, s'engager à réduire les déficits impliquent bien évidemment de ne pas suspendre le paiement des intérêts de la dette qui se montent à 48 milliards d'euros et de ne pas annuler la dette illégitime.
Cette orientation a des conséquences immédiates. Pour ne prendre que quelques exemples, il n'y a rien dans le discours de F. Hollande sur l'augmentation des salaires, le fléau de la précarité; son engagement du maintien de la retraite à 60 ans est annulé par son acceptation des 41 annuités de cotisations.
Sa mesure phare de la création de 60 000 postes supplémentaires dans l'éducation ne pourrait se faire que par redéploiement puisque la condition mise c'est nombre de fonctionnaires et budget constants.
Quant à la sortie du nucléaire, F. Hollande tente un exercice d'équilibriste entre la nécessité d'une industrie nucléaire forte et une réduction de la part du nucléaire dans la production d'électricité.
On le voit dans une situation où la crise du système capitaliste engendre vague de licenciements et explosion de la pauvreté, du nombre de pauvres, les propositions du candidat socialiste ne permettront pas d'inverser le cours des choses.
Il est impératif que dans les urnes et dans les mobilisations, se fasse entendre l'exigence de l'interdiction des licenciements, des 300 euros net pour toutes et tous, de services publics dans la santé et l'éducation qui soient en mesure de répondre aux immenses besoins de la population.
Le 23 janvier 2012.